L’entreprise
doit avoir l’agilité du banc de poisson qui agit et réagit avec vitesse,
simultanéité et précision.
Jean-Pierre Chardon, P-DG
Schneider Electric France, préface in Jérôme Barrand, Le Manager agile,
Dunod, 2006.
Depuis des décennies, les projets
sont gérés avec une approche classique, le plus fréquemment « en cascade » ou
son adaptation « en V », basée sur des activités séquentielles: on recueille les besoins, on définit le
produit, on le développe puis on le teste avant de le livrer au client.
Ces méthodologies se
caractérisent par un attachement farouche à tout planifier, « tout doit être
prévisible », en tout début de projet. Voilà pourquoi on les qualifie d’approches
« prédictives ». Un plan de management du projet décrit comment et quand le
travail sera réalisé, les modalités de planification, d’exécution, de suivi et
de clôture du projet. Cette volonté persistante de vouloir piloter le projet
par les plans (plan-driven development) a conduit les acteurs d’un
projet à redouter, voire à s’opposer systématiquement à tout changement :
changement dans le contenu ou le périmètre du projet, dans le processus de
développement, au sein de l’équipe, bref à toute modification des plans initiaux,
auxquels on doit rester conforme.
« Quand on trouve une recette qui
marche bien, on a du mal à la quitter même si l’on constate que son efficacité
semble diminuer ; il existe une inertie due à la peur du changement, à la
recherche de facilité ou à l’ivresse du succès (ce qui marchait hier doit marcher
demain…). Eh bien non !!!1 » Fort du constat que les plans initiaux sont
finalement toujours modifiés et que les besoins évoluent en permanence pour
répondre aux changements du marché, ces approches prédictives se sont révélées
trop « rigides » parfois, exposant les organisations à trop peu de réactivité
dans le contexte de nouveaux projets stratégiques.
Sont alors apparues, dans les
années 1990, des méthodes moins prédictives, plus souples face aux besoins d’adaptation,
facilitant ainsi l’agilité des organisations face aux contraintes du marché. Ce
sont les méthodes dites « agiles».
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire